Journée de l’Afrique 2025 : Un hommage au passé, un engagement pour l’avenir avec le CAFRAD
Mémoire, fierté et unité : une célébration vivante de l’identité africaine
Chaque année, le 25 mai marque une date hautement symbolique dans l’histoire du continent africain : celle de la Journée de l’Afrique. Cette célébration ne se résume pas à un simple rappel historique. Elle constitue une véritable source d’inspiration, un rendez-vous collectif de mémoire, de réflexion et d’engagement pour les peuples africains et leur diaspora à travers le monde.
Instaurée en 1963 à la suite de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) à Addis-Abeba – devenue l’Union africaine (UA) en 2002–, cette journée est un hommage vibrant aux luttes pour l’indépendance, la dignité, l’unité et la souveraineté du continent. Elle incarne l’élan des pères fondateurs d’une Afrique libre et unie, engagés pour une vision d’émancipation politique et d’autodétermination.
Une histoire de luttes et de rêves partagés
Célébrer la Journée de l’Afrique, c’est se souvenir des combats héroïques contre le colonialisme, l’apartheid et les dominations étrangères, mais c’est aussi saluer les trajectoires de résilience, de reconstruction et d’affirmation des sociétés africaines. C’est reconnaître la richesse plurielle du continent : sa diversité linguistique, culturelle, artistique et spirituelle ; sa jeunesse dynamique ; ses femmes résistantes ; ses intellectuels visionnaires ; et ses communautés rurales et urbaines en perpétuelle innovation.
L’Afrique d’aujourd’hui ne se limite plus aux récits du passé. Elle regarde vers l’avant, forte de ses ressources humaines, de ses ambitions continentales, et de sa capacité à créer un modèle de développement enraciné dans ses réalités locales tout en s’insérant activement dans la mondialisation.
Un rendez-vous annuel pour le dialogue, l’unité et l’engagement citoyen
À travers tout le continent et au sein des diasporas, la Journée de l’Afrique est marquée par une multitude d’initiatives : forums politiques, débats citoyens, rencontres culturelles, expositions artistiques, projections de films, spectacles vivants, ateliers participatifs, conférences universitaires… Ces activités traduisent la vitalité d’un continent en mouvement, où les voix citoyennes s’expriment et contribuent à la construction d’un avenir commun.
Ces événements sont également l’occasion d’aborder les défis contemporains majeurs du continent :
- la jeunesse et son avenir,
- l’accès équitable et inclusif à une éducation de qualité,
- la création d’emplois décents, durables et pérennes,
- la gouvernance éthique, transparente et participative,
- la paix, la sécurité et la prévention des conflits,
- la justice climatique et la protection de l’environnement,
- l’intégration régionale et les mobilités intra-africaines,
- l’autonomisation des femmes et l’égalité des chances,
- la transition numérique, l’intelligence artificielle et l’innovation technologique,
- les migrations, l’accroissement et le dividende démographiques ;
- la construction de l’Etat de droit, de démocratie et capable ;
- les infrastructures intelligentes.
Chaque année, l’Union africaine (UA) propose un thème central qui éclaire les enjeux stratégiques à l’échelle continentale, tout en guidant les efforts concertés des institutions, des États membres, des partenaires au développement et des acteurs de la société civile.
Thème 2025 : « Éduquer une jeunesse africaine engagée : clé de la transformation du continent »
En 2025, l’Union africaine place la jeunesse et l’éducation au cœur des priorités. Ce choix n’est pas anodin : les jeunes représentent aujourd’hui plus de 60 % de la population africaine. Ce sont eux qui porteront les ambitions de demain. C’est en les formant, en les écoutant et en les impliquant pleinement que l’Afrique pourra répondre efficacement aux défis actuels et futurs.
Le thème de cette année appelle à des réformes éducatives profondes et transformatrices. Il s’agit de bâtir des systèmes d’apprentissage :
- inclusifs, ouverts à toutes et tous, sans distinction de genre, de milieu ou de région,
- innovants, intégrant les outils numériques, les pédagogies actives et les savoirs endogènes,
- adaptés aux réalités économiques et sociales locales,
- axés sur les compétences pratiques, l’esprit critique, la créativité et l’engagement civique et citoyen.
Ce thème s’inscrit en cohérence avec l’Agenda 2063, la feuille de route stratégique de l’Union africaine, qui vise à faire de l’Afrique un continent prospère, intégré, pacifique, et influent sur la scène mondiale.
Le rôle stratégique du CAFRAD : catalyseur de gouvernance et de développement humain intégral
Dans cette dynamique continentale, l’Organisation intergouvernementale
panafricaine (CAFRAD) occupe une place de choix. Basé à Rabat, au Maroc, et fondé dès 1962, le CAFRAD est la plus ancienne institution panafricaine dédiée à la modernisation de l’administration publique et au renforcement des capacités des États africains.
Son action s’articule autour de cinq (5) axes principaux :
- la construction des Etats viables et la promotion de la bonne gouvernance, en encourageant la transparence, la responsabilité, l’éthique publique et la lutte contre la corruption.
- le développement des compétences des cadres, des leaders et des managers, à travers des formations continues, des séminaires spécialisés et des modules de perfectionnement.
- l’innovation institutionnelle et le changement transformationnel, en soutenant la digitalisation des services publics et l’intégration des technologies émergentes et le développement des soft skills (compétences douces, sociales, émotionnelles).
- le management de la connaissance à travers le partage des savoirs, des expériences et des pratiques innovantes, en facilitant les réseaux d’échange et les plateformes de coopération entre pays africains.
- la construction de l’intégration africaine et le développement de la coopération sud-sud en encourageant la mise en œuvre les projets intégrateurs, fédérateurs et les mégaprojets à l’échelle continentale et en soutenant l’insertion de l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) et en promouvant les territoires à économie positive, résiliente et inclusive.
Depuis l’élection du Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, le 9 juillet 2024, en qualité de Directeur général, le CAFRAD s’est engagé à être un centre de transformation globale de l’Afrique et de formation leaders de nouvelle génération décomplexés, éthiques, authentiques, lucides, transformateurs, transformationnels, audacieux et visionnaires au service de la transformation systémique et de la gouvernance globale en Afrique.
Le CAFRAD est devenu un Centre d’excellence leader, une école d’application, de production des idées innovantes, des connaissances actionnables, de développement des compétences et des talents au service de la mise en œuvre de l’Agenda 20263 de l’Union africaine, des ODD 2030 des Nations Unies et de la solution des problèmes de développement des pays africains.
En 2025, le CAFRAD redouble d’efforts pour soutenir les jeunes talents du secteur public. Des programmes de formation spécifiques sont développés, centrés sur le leadership éthique, la participation citoyenne, la transformation numérique, et la culture du service public.
Une vision partagée pour l’Afrique de demain
Le développement du continent africain ne peut se réaliser sans institutions fortes, sans gouvernance responsable et sans la pleine participation des citoyens, en particulier les jeunes. L’éducation apparaît ici comme le socle indispensable de cette transformation. Former une génération consciente, compétente et engagée, c’est préparer une Afrique capable de relever les défis du siècle.
La mission du CAFRAD s’inscrit dans cette perspective. Elle s’aligne sur les objectifs globaux de l’Union africaine, mais aussi sur les aspirations profondes des populations. Elle illustre ce que la coopération panafricaine peut produire de plus durable : une intelligence collective au service du bien commun.
Un appel à la mobilisation collective
La Journée de l’Afrique est un moment fort, porteur de symboles, mais elle est surtout un appel à la mobilisation. C’est l’occasion de renouveler notre foi dans l’unité africaine, dans la solidarité intergénérationnelle, et dans la capacité de chaque pays à prendre en main son destin.
À travers cette célébration, les peuples africains affirment leur volonté de construire un continent souverain, audacieux et ouvert au monde. Ils réaffirment également l’importance de l’éducation comme droit fondamental et comme levier de transformation sociale.
Comme l’a si bien exprimé le Président rwandais, Son excellence, Monsieur Paul Kagamé :
« L’Afrique ne peut se développer qu’avec ses jeunes et pour ses jeunes. Ils ne sont pas seulement l’avenir du continent, ils sont son présent. »
Conclusion : Un avenir à bâtir ensemble
En ce 25 mai 2025, souvenons-nous avec respect de celles et ceux qui ont ouvert la voie de la liberté. Célébrons avec fierté les acquis de notre continent. Mais surtout, engageons-nous, collectivement et résolument, à construire une Afrique nouvelle : inclusive, innovante, et ancrée dans ses valeurs et ouverte sur le monde.
C’est pourquoi, les Etats africains, les Communautés économiques régionales et l’Union africaine doivent intégrer le CAFRAD dans les agendas de développement du continent et mettre en place un fonds et un programme régionaux de formation des cadres et des leaders africains de type nouveau administrés par l’Organisation panafricaine.
Le CAFRAD joue pleinement sa partition. Il collabore avec la Fondation Tamkine sur l’Appel de la Décennie 26-36 comme Décennie de l’Eduction.
Joyeuse Journée de l’Afrique 2025 !
Que vive l’unité africaine, que rayonne la jeunesse du continent !