Son Excellence Madame Filomena Mendes MASCARENHAS Tipote, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Guinée-Bissau près le Royaume du Maroc à Rabat, et Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, Directeur Général du CAFRAD

21 janvier 2025 – Dans la poursuite de son offensive diplomatique, Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, Directeur général du CAFRAD, a été chaleureusement reçu en audience par Son Excellence Madame Filomena Mendes MASCARENHAS Tipote, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Guinée-Bissau près le Royaume du Maroc à Rabat, à la Chancellerie de la Guinée-Bissau.

Après les civilités d’usage diplomatique, Dr. ASSOUVI a formulé ses meilleurs vœux du Nouvel an 2025 à Son Excellence avant de lui adresser ses remerciements et l’a priée de bien vouloir transmettre sa profonde gratitude au Gouvernement de la République de Guinée-Bissau pour le soutien apporté à son élection au poste de Directeur général du CAFRAD, une Organisation intergouvernementale panafricaine à caractère scientifique, technique et culturel.

En effet, après son élection à une large majorité des Ministres présents, Dr. ASSOUVI a pris son bâton de pèlerin pour remobiliser et remotiver les Etats membres à la cause du CAFRAD qui a connu plus d’une décennie d’inactivité. Cette perte de crédibilité et de confiance a démobilisé les Etats membres qui ont pourtant besoin du CAFRAD pour affronter les défis complexes et les problématiques de leur développement.

L’élection du Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, un leader transformateur, transformationnel et adaptatif, à une large majorité des Ministres présents à la session,  marque une nouvelle ère pour l’Organisation et a suscité un enthousiasme sans précédent de la part de tous les Etats membres et des partenaires du CAFRAD.

Cette élection témoigne également de la volonté du Conseil d’Administration de construire un autre CAFRAD doté de moyens juridiques, institutionnels, humains et financiers adéquats pour promouvoir l’excellence dans la formation continue et préparer la prochaine génération de hauts fonctionnaires et de leaders dans le domaine de l’administration publique intelligente.

Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, s’appuyant sur la confiance du Conseil d’Administration et l’espoir suscité par son élection, entreprend la réforme complète et profonde de l’Organisation aux fins d’en faire un centre d’excellence unique en matière de transformation structurelle, systémique, digitale et intelligente des administrations publiques et privées africaines, facteur d’intégration régionale et socle de développement durable et inclusif.

Il importe de rappeler que  le CAFRAD est, à la fois, une école panafricaine de formation et d’application en administration publique, en diplomatie, en management, en gouvernance, en sécurité globale et en développement durable, et un Centre de recherche sur les questions africaines et internationales dans une perspective multidisciplinaire, interdisciplinaire et transdisciplinaire.

Le CAFRAD est la deuxième Organisation africaine après l’Union africaine, le premier Centre dédié à la construction, à la réinvention (reconstruction des services publics en zone de conflit, de fragilité, d’insécurité ou de post-conflit), de modernisation et d’amélioration continue des systèmes d’administration, de management et de gouvernance ainsi qu’à la valorisation des résultats (pratiques innovantes) de la recherche en administration comparée en vue de la résolution des problèmes de développement de l’Afrique.

En effet, pour réhabiliter le CAFRAD et restaurer la confiance des Etats membres en cette prestigieuse Organisation, Dr. ASSOUVI a établi une feuille de route avec des programmes ambitieux à haute valeur ajoutée.

Ainsi, les échanges entre les deux personnalités ont porté sur le contenu de cette nouvelle stratégie du développement du CAFRAD qui vise à contribuer à construire l’Afrique du 21^ème siècle à travers la production des idées innovatrices, des connaissances actionnables, des compétences et des talents au service des grandes politiques de développement de l’Afrique et de chacun des Etats membres.

Son Excellence Madame Filomena Mendes MASCARENHAS Tipote, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Guinée-Bissau près le Royaume du Maroc à Rabat, a fortement apprécié la pertinence de la vision du Directeur général avant d’exprimer sa perplexité face à la situation d’enlisement de l’Afrique en général et de la Guinée Bissau qui peinent encore à mobiliser les talents adaptés aux enjeux de l’action publique postmoderne. Elle s’est particulièrement intéressée, entre autres, à la faiblesse structurelle de la plupart des Etats africains, à la place de la femme au sein de la société africaine,  à la problématique de l’efficacité de la justice en Afrique et  en Guinée-Bissau.

Elle souhaite que ses préoccupations africaines soient intégrées au programme du CAFRAD. Pour elle, il est difficile de construire une administration publique digitalisée, dématérialisée, performante, agile, résiliente, une administration de développement sans prendre en considération la formation des acteurs clés ; d’où son intérêt pour le CAFRAD, mais elle se trouve découragée par le non-paiement des contributions dues au budget du CAFRAD par les Etats membres dont la Guinée Bissau. Le CAFRAD est si important que les Etats membres doivent lui accorder les moyens de ses actions.

Le Directeur général du CAFRAD, qui a d’ailleurs inscrit dans sa feuille ces préoccupations, s’est réjoui de ce que Son Excellence les a soulevées avec une clarté et une lucidité inédites. Il a pris l’engagement d’approfondir ces aspects du programme du CAFRAD afin de l’enrichir avec les contributions de Son Excellence Madame Filomena Mendes MASCARENHAS Tipote.

Au terme des échanges, les deux diplomates ont convenu d’une tournée en Guinée-Bissau aux fins d’animer un séminaire de formation et d’en profiter pour sensibiliser les membres du Gouvernement à la pertinence de la raison d’être du CAFRAD : la formation et le benchmarking constituent le socle de développement de tout pays. Les pays développés, les pays émergents, les dragons d’Asie nous donnent la leçon : sans l’éducation, le travail et l’éthique, aucun progrès n’est possible. Il est donc important pour les Etats africains d’accorder plus d’attention aux activités du CAFRAD en y investissant. Le capital humain est la première ressource qui transforme les autres actifs en résultats de développement.