La Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse est célébrée le 17 Juin de chaque année.  Elle vise à conscientiser les différentes sphères de la société mondiale sur les défis liés à la terre, encourager les efforts multiples et variés en cours et explorer d’autres actions efficaces pour la préservation de la flore, de la faune et des écosystèmes planétaires.

Cette Journée a été instaurée par la résolution A/RES/49/115 de l’Assemblée générale des Nations Unies le 30 janvier 1995, après l’adoption le 17 juin 1994 de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sècheresse ou la désertification, en particulier en Afrique lors de sa cinquième session tenue à Paris.

Cette Journée attire l’attention chaque année sur la nécessité impérieuse de conserver l’eau, souvent appelée « l’or liquide », la « source de vie » et plus exactement la « vie », d’atténuer la dégradation des terres, de freiner l’avancée du désert ainsi que les effets de la sécheresse qui sont des défis majeurs des écosystèmes, de la vie humaine et des industries notamment en Afrique. En effet, les deux tiers de ce beau continent sont soit désertiques, soit des terres arides dont les caprices de la météo aggravent certaines lacunes latentes de nature sociales, agro-alimentaires, sanitaires, économiques, infrastructurelles, juridiques, institutionnelles ou politiques. Cette situation écologique induit inéluctablement un changement de mode de vie dans cette région du monde et pas seulement car cette perturbation peut avoir des effets négatifs sur les autres continents comme nous l’indique le concept de l’effet papillon, popularisé par le météorologue Edward Lorenz.

C’est pourquoi, ce 17 juin 2025, la célébration en divers lieux, sera une affaire de tous autour de la thématique « Restaurer les terres. Saisir les opportunités » comme annoncé par les Nations Unies.

Ce choix de la restauration est une forme de résilience affirmée pour permettre à chaque humain de corriger les erreurs du passé pour désormais assumer sa responsabilité de cultiver, de garder, de jouir avec sagesse de la terre tout en saisissant les opportunités éventuelles. Il est important de rappeler l’encyclique « Laudato Si » du pape François publié en 2015 qui sensibilisait déjà sur la responsabilité de chaque Homme quel que soit son rang social à prendre soin de « La Terre, notre maison commune», notre mère nourricière.

De toute évidence, la protection des sols et des terres est un défi mondial. Il appelle à la conjugaison ferme et éclairée des efforts et des initiatives adaptées, intentionnelles et vraies pour avancer dans ce processus de restauration de notre maison collective à protéger afin que soit légué un bel héritage aux générations d’après. Ce travail enclenché, de revitalisation des terres dégradées à travers des politiques de reboisement, d’utilisation des semences de qualité, de conservation des sols de préservation des écosystèmes, et de promotion de la régénération naturelle est crucial pour espérer renforcer le taux de terres viables et atteindre la neutralité de dégradation des terres et de l’environnement.

À l’instar des autres organisations internationales et régionales, des Etats et de  la société civile, le CAFRAD, prend toute sa part dans la célébration de cette Journée en appelant à l’éveil de notre conscience écologique et au changement de comportements et de mentalités à l’égard de notre précieux environnement, et à une action collective pour la préservation de notre maison commune à embellir et à garder.  Les responsabilités sont communes mais différenciées.

La construction de cet avenir durable et juste pour chacun est un travail intergénérationnel et intra-générationnel continu qui montre qu’un acte anodin dans la vie quotidienne peut avoir des conséquences surprenantes, que la prédictibilité des systèmes complexes est bien limitée et qu’il est vital de reconnaitre l’importance de la terre essentielle à toutes les formes de vie, d’en comprendre les implications environnementales et de se résoudre le plus tôt possible à cultiver les bons gestes et à pratiquer les bonnes actions au quotidien dans le but d’entretenir une planète verte, saine et propice au développement durable.