Le RWANDA, premier pays non membre du CAFRAD, a reçu la visite du nouveau Directeur général qui déploie sa politique d’adhésion de tous les autres pays africains à l’Organisation intergouvernementale panafricaine.
De droite à gauche, S.E.Mme. K. UMUTONI, Ambassadeur de la République du Rwanda près le Royaume du Maroc, et Dr. C. Dieudonné ASSOUVI, Directeur général du CAFRAD
Au terme de son élection, le 9 juillet 2024 par la 59ème session du Conseil d’Administration, Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, s’est engagé à faire du CAFRAD, une institution de l’Union africaine, un Centre leader, fédérateur unique en matière d’harmonisation de formation et de recherche pour tous les pays africains conformément à la vision des Pères fondateurs. Il s’agit d’une ambition qui implique que tous les pays africains soient membres du CAFRAD. Le nouveau Directeur général a mis en place une politique d’adhésion à cette fin. C’est dans le cadre du déploiement de cette politique que Dr. ASSOUVI a entamé la tournée des Ambassades des pays non membres.
Le vendredi 10 janvier 2025 a été marqué par un agenda inédit pour le nouveau Directeur général du CAFRAD, Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI. En effet, le Chef de l’Organisation intergouvernementale panafricaine a été reçu en audience solennelle par Son Excellence, Madame Shakilla K. UMUTONI, Ambassadeur de la République du Rwanda près le Royaume du Maroc.
De droite à gauche, S.E.Mme. K. UMUTONI, Ambassadeur de la République du Rwanda près le Royaume du Maroc, et Dr. C. Dieudonné ASSOUVI, Directeur général du CAFRAD
Le Rwanda n’est pas encore membre du CAFRAD, mais Son Excellence, Madame l’Ambassadeur a particulièrement tenu à recevoir le Directeur général du CAFRAD compte de l’importance que revêt cette Organisation aussi bien pour l’Afrique que pour tous les pays africains. Le CAFRAD est une Organisation intergouvernementale à caractère scientifique, culturel et technique, chargée du service public de la formation et de la recherche et de soutenir les transformations de l’action publique et l’innovation publique.
Les deux personnalités ont donc reconnu la nécessité pour le Rwanda, dont le modèle de développement suscite d’émule et d’admiration, de se servir du CAFRAD pour partager les pratiques innovantes, le bencharmarking, les meilleures pratiques dans tous les domaines d’administration et de gouvernance avec les autres pays africains. Le CAFRAD apparaît, à n’en point douter, comme le cadre approprié puisqu’il est la deuxième Organisation africaine après l’Union africaine avec plus de 36 Etats membres.
Le CAFRAD est le premier Centre africain destiné à assurer l’harmonisation (servir d’un cadre commun de la formation dans les ENA d’Afrique) et l’africanisation (creuset commun d’échange d’information, de partage d’expériences, de pratiques innovantes et d’expertise entre les acteurs provenant de divers systèmes d’administration) et de la formation des cadres supérieurs de la haute administration publique, des leaders et constructeurs de l’action publique de demain.
Il existe aujourd’hui en Afrique beaucoup de réussites et d’échecs qui peuvent servir de leçons pour la construction d’institutions publiques solides et efficaces en vue de promouvoir la bonne gouvernance et le développement durable et inclusif. Toutefois, beaucoup de pays africains continuent de rechercher les meilleures pratiques étrangères en passant outre celles qui sont endogènes. Il serait opportun que les pays africains exploitent au mieux les ressources africaines tout en s’inspirant des pays hors Afrique. La valorisation du savoir et des pratiques africains ainsi que le leadership transformationnel et adaptatif permettraient à l’Afrique d’impulser les changements transformationnels partout sur le continent.
En attendant d’engager le dialogue d’adhésion du Rwanda au CAFRAD, Son Excellence, Madame l’Ambassadeur a recommandé de commencer par une mission d’études du Directeur général dans le pays, puis la mise en place d’un cadre de collaboration qui permettra aux Experts rwandais d’utiliser la tribune du CAFRAD pour le partage d’expériences, de pratiques et d’expertise. Le développement de l’Afrique passe avant tout par le développement des compétences et des talents et la production des idées innovantes.