Le nouveau Directeur général du CAFRAD à l’école du Doyen du Corps Diplomatique à Rabat, Son Excellence, Monsieur l’Ambassadeur du Cameroun au Royaume du Maroc
De droite à gauche, Son Excellence M. MOUHAMADOU YOUSSIFOU, ambassadeur du Cameroun à Rabat, et Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, directeur Général du CAFRAD
En Afrique, la plupart des aînés constituent des sources intarissables de sagesse et de référence. Conscient de cette assertion, le nouveau Directeur général du CAFRAD, Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, qui vient d’être installé dans ses fonctions à Rabat, a entrepris la tournée des ambassades des Etats membres et ce périple l’a conduit chez Son Excellence, l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Cameroun, Doyen du Corps Diplomatique à Rabat. Le Doyen a salué cette démarche en ces termes : « Les yeux vous amènent à voir ce que vous ne voulez pas voir, mais les pieds vous conduisent toujours là où vous voulez aller. » Et les échanges très cordiaux, entre le Doyen et le nouveau Directeur général se sont déroulés sous forme de rite initiatique.
La tournée des ambassades des Etats membres se poursuit, et la délégation du CAFRAD, conduite par le nouveau Directeur Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, a eu l’honneur d’être reçue le mercredi 30 octobre 2024 à la Chancellerie de l’Ambassade de la République du Cameroun au Maroc par Son Excellence M. Mouhamadou YOUSSIFOU, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Cameroun au Royaume du Maroc, et Doyen du Corps Diplomatique au Maroc.
Son Excellence M. YOUSSIFOU a d’abord adressé ses chaleureuses félicitations au nouveau Directeur général du CAFRAD, Dr. ASSOUVI, pour son élection par le Conseil d’Administration de l’Organisation panafricaine et sa prise de fonction, avant de lui prodiguer quelques conseils avisés, notamment être à l’écoute des Etats membres et proposer des activités attractives et attrayantes, répondant aux préoccupations de développement des pays membres aux fins d’espérer les remobiliser à la cause du CAFRAD. De son côté, Dr. ASSOUVI, très attentif et attentionné à son interlocuteur, a répondu par ses sincères remerciements adressés à Son Excellence, ainsi qu’au Gouvernement camerounais pour leur soutien permanent à l’Institution, et pour leur soutien à sa candidature. Par la même occasion, il a adressé ses félicitations au Gouvernement camerounais pour être à jour au titre de paiement de ses contributions au budget du CAFRAD, preuve évidente de l’attachement du Cameroun à l’Institution panafricaine qui, d’ailleurs, a été dirigée de juillet 2014 à juillet 2024 par un Camerounais, le Pr. Stéphane Monney MOUANDJO.
Le Directeur général a exprimé sa volonté et sa disponibilité à collaborer avec le Cameroun comme avec tous les pays membres dans la mise en place de programmes répondant aux besoins et exigences des Etats membres en termes de formation des hauts cadres de l’Etat et des collectivités territoriales et d’appropriation des enjeux postmodernes de l’administration publique.
De droite à gauche, Son Excellence M. MOUHAMADOU YOUSSIFOU, ambassadeur du Cameroun à Rabat, et Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, directeur Général du CAFRAD
Son Excellence, tout en affirmant l’importance pour le Directeur général d’être bien outillé et de remobiliser les Etats membres et les partenaires pour réussir la stratégie de grande envergure qu’il entend mettre en œuvre en vue de la crédibilité et le rayonnement du CAFRAD, a précisé que, les fonctionnaires étant l’ossature des gouvernements, toute institution qui œuvre dans le renforcement des talents des hauts cadres de l’administration publique est toute aussi indispensable pour réussir les challenges de la réforme administrative.
Le Doyen du Corps Diplomatique à Rabat a surtout insisté sur les nouveaux défis des Etats membres, notamment la cybersécurité, la cybercriminalité, les fraudes électroniques, l’intelligence artificielle générative, l’informatique quantique, la prolifération de faux diplômes, la gestion rationnelle des paradoxes (chaque nouvelle innovation ou création tout en créant de nouvelles opportunités, provoque d’autres défis et problèmes), la collaboration avec les écoles et instituts de formation administrative et diplomatique, sans oublier le développement des infrastructures intelligentes, l’agriculture durable, la lutte contre les changements climatiques, les migrations, sont autant de thématiques qui préoccupent les Etats membres et sur lesquelles le CAFRAD doit se positionner pour fidéliser les Etats membres et se rendre plus utiles et plus attractif.
En tout état de cause, le Doyen du Corps Diplomatique souhaite que les activités du CAFRAD s’alignent sur les défis de la modernisation de l’administration et de l’innovation publiques, tels que l’introduction brutale de l’intelligence artificielle (IA), ou encore sur la vérification de l’authenticité des authentifications numériques des documents administratifs, compte tenu de l’usage parfois néfaste des nouvelles technologies. L’importance est d’orienter la réflexion vers les nouveaux défis engendrés par les révolutions industrielles et le développement technologique inouï et vers le comment en maximiser les bienfaits tout en atténuant les méfaits.
Prenant acte de des conseils du Doyen du Corps Diplomatique à Rabat, la délégation du CAFRAD a estimé que la visite de courtoise aux Ambassades est en train de porter ses fruits, à savoir recueillir les attentes des Etats membres et les remobiliser à la nouvelle dynamique en cours.